Le scaphé désigne un cadran solaire constitué d’un hémisphère concave creusé dans un bloc de pierre. Les lignes horaires sont tracées sur la surface concave et l’ombre d’un gnomon placé au centre sert à l’indication de l’heure solaire.
La réalisation d’un tel cadran est délicat, en dehors du fait que creuser une demi-sphère dans la pierre est un sacré challenge, il n’est également pas facile de tracer les lignes horaires sur la surface sphérique, encore moins les courbes en huit qui caractérisent le cadran solaire de temps moyen. En effet la sphère n’est pas développable- c’est là son seul défaut- mais il est de taille. Il n’est pas possible de calculer et tracer les courbes sur une feuille de papier puis de les transposer sur la surface du scaphé.
En 1922, alors qu’il a en charge la réalisation du planétarium de Jéna, l’ingénieur allemand Walther Bauersfeld eut l’idée de construire un dôme géodésique c’est-à-dire une surface constituée d’une multitude de facettes triangulaires approchant la forme de la sphère. Il montra qu’il était possible, par itérations successives, en partant d’un icosaèdre, de trianguler la sphère. La surface ainsi obtenue est développable donc bien plus simple à réaliser.
Le présent article décrit comment réaliser un scaphé de temps moyen ayant la forme d’un dôme géodésique.